De l’espionnage en vers,
De l’espionnage en vers,
Il était une fois un homme qui sortait de l’ordinaire,
Il était sincère dans ses actions et ça le rendait spécial,
Si bien qu’il attira l’attention des services les plus secrets de notre ère,
Il était instinctivement initié à leur méthode les plus cordiales,
Comment est-ce qu’il les repérait lui-même ne le sait,
Lui tout ce qu’il aspirait c’était de vivre bien et en paix,
Ceci pour lui ainsi que pour tous ceux qui pourraient le désirer,
Un soir l’un de ces services cherchant précisément à le repérer,
Firent sonner les six sonnettes de son palier,
Lui s’étonnant de recevoir une visite se demandant qui s’en venait,
Il entendit à ce moment que ses voisins tous ouvrèrent leurs portes brusquement,
S’exclamant en quinconce, se demandant qui se présentait à eux en sonnant,
C’était ceux-là même qui écoutaient son téléphone à ce moment,
Il venait d’identifié à quel étage était son logement,
Ceci simplement en faisant sonner à distance et en écoutant.
Le voyageur des songes.
Le voyageur des songes,
C’est aussi tôt le matin que j’ai mes meilleures idées,
L’esprit encore envoûté par des rêves d’une rare intensité,
Je vous fais la confidence qu’ils ne sont pas que des bribes du passé,
Il m’arrive souvent d’y voir un futur avec une précision effrayante,
Pléthore de personnes j’y ai vu dans notre réalité par après,
Certains passages sont comparables à l’enfer de Dante ,
Ils m’ont certes permis d’être doté d’une certaine clairvoyance,
Je remercie le Seigneur de me faire ces quelques confidences,
Comment expliquer d’y avoir vu des situations avec cette précision,
Au point d’en pouvoir anticiper certaines phrases et questions,
Une impression de déjà-vu par manque d’oxygénation dira-t-on,
Mais ces personnes rencontrées ne peuvent pas être le fruit de mon imagination,
Certains ne sont même jamais venus dans notre douce France,
Celle qui a bercé mon enfance et fait mon éducation,
Je crois malgré tout en l’humanité d’où ces quelques confessions.
Et vous, comme moi tirez-vous de vos voyages nocturnes quelques leçons ?
Un orage imprévu
Un orage imprévu,
Au loin j’observais ce troupeau de moutons gris,
Ils avaient l’air de m’ordonner de me mettre à l’abri,
Plus ils s’approchaient plus ils devenaient menaçants,
Seul face à eux je me disais que je pouvais pourtant,
Leurs sabots grondants d’impatience peu à peu m’effrayaient,
Plus je m’attardais plus ma perception s’assombrissait,
Lorsqu’ils frottaient leur laine ils s’écartaient et la lumière jaillissait,
Mon abri était loin et je n’avais rien pour les combattre !
Ne pouvant demander l’asile à personne le jour du seigneur,
Le ciel se riait de moi car ce n’était pas prévu pour la ville des sacres,
La prochaine fois mon parapluie m’accompagnera à toute heure.
L’insomnie du noctambule.
L’insomnie du noctambule,
Le ciel est semblable à un feu de charbon qui s’allume endormi,
Sombre et nuageux entamant son réveil.
Tard, mes écouteurs fredonnant le silence dans mes oreilles,
Je marche pas à pas accompagné par la symphonie de la nuit,
Une alternance de vide et de bouquets sonore sans pareil,
À cette heure, les anges remplacent les démons de minuit.
Pas à pas, si tard que je peux apercevoir la braise du ciel qui rougit,
Je pourrais vous dire que je me dirige vers nulle part, ceci «temps» que je vis,
Lucide, qu’in fine ce cycle m’invitera à un retour vers mon logis.
Je suis un noctambule parmi les autres arpentant les rues et les places,
À la recherche de réponse à moitié perdu, mais in petto conscient de sa classe,
Un naïf cherchant l’infidélité à un quotidien de Sysiphe,
Et ainsi, essayer de sauver ses talents qui s’y gâchent.
Suis-je donc le seul à m’interroger à un moment plus proche du tôt, que du tardifs ?
Octobre
Octobre,
Je me souviens d’un temps où les enfants s’amusaient,
Où l’été ne visitait que la fin d’un printemps ensoleillé.
Je me souviens de ce temps frais et des feuilles orangées,
Il y avait quelques jours sur trente et un où la pluie nous accompagnait,
Le soleil se montrait timide, se couvrant de nuage et de vent,
La lune, elle, pouvait briller fièrement avec un visage rougissant,
Le 29e jour, nous commencions déjà la récolte des sucreries,
Le 32e jour le diabète nous rappelait l’existence des carries,
Le 31e jour les rues se déguisaient d’une brume épaisse.
En ce temps la magie était présente enjolivant nos vies,
Nous étions naïfs, ignorants que chez les adultes l’innocence régresse,
Et que pour les mondes qui arrivent on y prépare le règne du stress.
Joseph KO